Recul dans la lutte contre le paludisme dans certaines parties du Rwanda

Les autorités sanitaires au Rwanda déplorent le relâchement dans la lutte contre le paludisme à travers le pays avec un taux de plus en plus élevé de la population qui n’ utilise plus les moustiquaires imprégnés comme l’ un des moyens de prévention.

Les résultats de la sixième enquête démographique et de santé récemment rendus public au Rwanda montrent que les ménages disposant des moustiquaires imprégnés sont passées de 84% en 2014/2015 à 66% en 2019/2020.Ces mêmes résultats précisent que 34% des ménages n’utilisent plus les moustiquaires. A la lumière de cette enquête des mesures adéquates doivent être prises pour améliorer le bien être de la population comme l’explique le ministre de la santé,le Dr Daniel NGAMIJE:

"Une telle recherche nous aide beaucoup dans la planification, elle nous permet de nous évaluer avec cette année 2021 qui s’achève et de nous demander si nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés dans le domaine de la santé et du bien être social. Nous nous demanderons les stratégies à mettre en place pour réaliser ce qui n’est pas atteint. les recherches de ce genre fournissent beaucoup d’informations utiles aux décideurs qui doivent faire une évaluation pour savoir où ils se situent, ce qu’ ils doivent renforcer compte tenu de ces statistiques".

La dernière enquête démographique au Rwanda montre également que la lutte contre le paludisme se trouve beaucoup mieux en ville qu’en milieu rural. A titre illustratif 76% des ménages en ville disposent des moustiquaires imprégnés contre seulement 64% en zone rural. La ville de Kigali se place en tête du classement avec 86% des ménages qui se servent des moustiquaires comme moyen de prévenir le paludisme contre 59% en province de l’Est qui se situe en bas du classement.

Jean Damascène MANISHIMWE